Journée Freediving
C'est par hasard, en surfant sur le site web de l'office de tourisme de Nouméa que nous avons découvert le Freediving.
La plongée en apnée a ici ses adeptes, et quand on voit la beauté du lagon qui entoure la Nouvelle Calédonie, on comprend pourquoi!Il est dit qu'en apnée, on peut approcher plus facilement les poissons, sans les effrayer avec le bruit des détendeurs et des nuages de bulles remontant vers la surface.Là, rien que nous, nos poumons et le grand bleu.Tout comme en plongée avec bouteille, il existe des niveaux (1,2,3 et 4) à passer en piscine ou en mer.Mais avant de nous lancer dans cette discipline, le club que nous avons contacté nous a proposé une sortie d'initiation en mer ..
Samedi matin, (tôt) nous avons rendez-vous à Port Moselle pour embarquer à bord du Zodiac qui nous emmènera sur le spot d'apnée.Notre moniteur apnéiste, Pierre Crubillé, inconnu pour nous mais un champion dans sa discipline, nous briefe pour la journée, nous ne sommes que 7 à bord en comptant les 2 "gérants" du club, une chance.Nous l'écoutons attentivement, Pierre a validé aux derniers championnats du monde 6 minutes 41 secondes en apnée statique, et peut descendre à 49 mètres de profondeur en nageant la brasse, vice champion de france en 2012 etc ... et qui vit de sa passion en encadrant des novices comme nous!Nous voilà partis, il fait très beau mais le vent se lève, la mer est agitée, la houle crée des creux d'1 ou 2 mètres parfois, mais nous arrivons tant bien que mal à nous rapprocher de la barrière de corail. De là, Pierre nous montre l'épave d'un bateau très apprécié des plongeurs ici, l'Ever Prosperity.
Posé là, au milieu de nulle part, ce bateau s'est abîmé sur la barrière de corail il y a une quarantaine d'année.
Aujourd'hui, les poissons s'en servent comme abri et peuvent facilement s'y cacher en cas d'attaque..
Nous longeons la barrière de corail, là, les vagues se font moins sentir, l'eau est beaucoup moins profonde qu'à l'intérieur du lagon, la couleur de l'eau est magnifique ..
Nous nous arrêtons au niveau d'une passe.
Il y a environ 20 000 ans, les passes étaient d'anciennes embouchures de rivières.
L'eau douce qui coulait de la chaîne centrale de la Grande Terre ne permettaient alors pas la formation de corail.
Le niveau de l'eau a monté depuis, et la seule preuve d'existence de ces anciennes rivières est une interruption de la barrière de corail.
L'eau y est profonde, les courants plus forts, les paquebots entrent et sortent dans le lagon par ces passes, et au passage quelques grands mammifères marins (baleines, dugongs, requins blancs, raies mantas) s'y faufilent quand ça leur chante.
Pour nous, le but est d'avoir de la profondeur pour descendre le plus profond possible.
Au programme ce matin, apprentissage de quelques techniques de base en apnée.
Des lignes sont tendues de part et d'autre du bateau, et, par binôme, nous avons comme objectif de descendre le long de ces lignes ...
Le fond est à 25 mètres, il n'y a que du bleu, et les rayons du soleil qui perçent les premiers mètres, c'est très impressionnant.
Avec et sans palmes, en essayant d'équilibrer la pression dans nos oreilles, nous descendons le long de ces lignes sous l’œil avisé de Pierre qui lui se promène à -10 mètres et de groupe en groupe sans remonter respirer à la surface!
La houle s'intensifie, ça devient très difficile de récupérer en surface à cause des vagues, stop! on s'arrête au phare Amédée pour déjeuner.
L'après midi sera plus calme pour nous, le vent, lui, va s'intensifier et nous devons nous adapter.
Nous restons à proximité de l'îlot Amédée, où la mer est calme, pour partir en randonnée palmée.
Nous qui avons l'habitude de randonner à 2, nous voilà 7. Nous ne pouvons rien rater!
Notre moniteur part explorer le fond à plusieurs reprises, très à l'aise et nous essayons de reproduire la même chose en nous fixant des objectifs de profondeur.
Grâce à son expérience, nous avons aperçu une raie pastenague de 4 ou 5 mètres posée sur le fond, des "concombres de mer", une tortue, un requin nourrice et un requin pointe blanche.
Plus nous passons de temps dans l'eau, et plus nous arrivons à équilibrer nos oreilles en profondeur. Sans équilibrer, impossible d'aller à plus de 2 mètres!
Nous palmons en surface et quand quelque chose nous intéresse, technique du canard pour descendre à la verticale. Pas si évident avec une main sur le nez..
La journée est terminée, nous surfons sur la crête des vagues avec notre Zodiac pour rentrer à Nouméa.
Voici quelques vidéos intéressantes sur le sujet :